LÂCHER PRISE … qu’est-ce à dire ?
Par Lucille Deschênes le dimanche 2 août 2009, 11:27 - General - Lien permanent
Tout est appelé à naître sans fin … N’est-ce pas ce que la nature même nous dit ? Les quatre saisons au Canada le proclament bien fort. C’est le cycle de la renaissance continue.
Pourtant n’y a-t-il pas un monologue qui nous habite assez facilement : «Que tout soit parfait dans ma vie. Que rien ne cloche, rien ne dépasse, que rien ne nuise à la réalisation d’un projet, d’une ambition, d’un rêve, de mes relations… de tout ce qui touche à ma vie quoi !»
Nous sommes assez souvent rempli-e-s d’une impatience qui, au lieu de nous appeler en avant, semble plutôt nous fixer dans ce moment névralgique qui nous ébranle … Pourquoi l’obstacle nous ébranle-t-il ? Parce qu’il nous paraît contradictoire avec notre désir de bonheur, de réalisation … Désir que nous souhaitons se réaliser pleinement et tout de suite.
Cela est très humain semble-t-il !
La psychologie contemporaine insiste beaucoup sur le «LÂCHER PRISE» dans de telles situations. N’y aurait-il pas là une vraie sagesse ? En effet, avec du recul, nous devons constater que, souvent, nous avons bloqué la vie avec nos impatiences. Impatiences qui nous ont conduits à nous «accrocher» obstinément et, bien plus, à poser des gestes contradictoires avec nos désirs profonds.
Le présent billet ouvre sur une réflexion au sujet du LÂCHER PRISE au quotidien mais aussi dans certains tournants de la vie. Invitation nous est faite de nous enrichir mutuellement sur cette question vitale … !
Commentaires
Je suis resté accroché au mot «ACCROCHER» du Billet sur le lâcher prise.
En m'examinant je constate qu'en effet je suis accroché
mais pas à n'importe quoi ! À ma peau !
Y a-t-il attache plus grande que celle que nous avons pour notre propre «peau» - pour notre sécurité personnelle ?
Alors si le lâcher-prise doit aller jusque-là, il doit être fichûment important de savoir dans quoi je mets ma sécurité ...
Je continue à réfléchir sur le lâcher-prise ...
J’ai bien hâte de lire la continuité de la réflexion du « Guetteur » sur le sujet…
Pour ma part, je dirais que lâcher prise c’est avant tout arrêter de se battre contre quelque chose qui est impossible à réaliser ou à obtenir. C’est en fait tout le contraire du contrôle à tout prix. Cet état d’esprit et d’être implique au préalable une acceptation de nos limites en tant qu’êtres humains et donc, une certaine humilité ainsi qu’une vision réaliste de la situation sans fards ni maquillage. Toutefois, le lâcher prise n’est pas l’équivalent du laisser aller car il ne nous empêche pas de mordre dans la vie à pleines dents et d’en profiter à chaque seconde. Pour illustrer mes propos d’une façon plus concrète, j’ai en tête un exemple qui parle du désir secret que je crois, chaque personne a porté en elle un jour ou l’autre dans son parcours de vie : c’est celui de vouloir être aimée par tout le monde. Mais on sait tous, par expérience, qu’un tel exploit est impossible à réaliser. Face à un tel désir, deux choix s’imposent à nous. La première option consiste à essayer continuellement de plaire aux gens. Ceci nous incitera souvent à adopter un comportement contradictoire à notre vraie façon d’être et ce sans même pouvoir obtenir les résultats voulues et donc, en bout de ligne nous ne récolterons qu’épuisement et insatisfaction. La deuxième option serait de lâcher prise en acceptant le fait qu’on ne peut pas être aimé par tout le monde et ce, malgré toute notre bonne volonté. Cette vision réaliste de la situation nous amène à nous assumer telle que nous sommes et à être vrais ce qui nous permettra d’être mieux dans notre peau et donc, plus heureux.
Ainsi, décider de lâcher prise c’est avant tout décider d’arrêter de souffrir pour profiter du moment présent et pour entrer dans un temps imprégné de sérénité et de paix avec soi-même.
Un lâcher-prise qui m’apparaît fort «délicat» et qui est sans doute assez proche de cette peur de me perdre en quelque part, concerne le contrôle que je donne aux autres sur moi par la peur d’être rejeté, jugé. D,être classé quoi, dans la catégorie : «IL N’EN VAUT PAS LA PEINE!» Ouf ! Pas évident de devenir vraiment libre à ce niveau. Ma peau en prend un coup !
Quelle composition complexe j’ai toujours à faire entre l’attention aux autres, l’ouverture à une expression qui peut me heurter et en même temps, cette authenticité, cette congruence avec la vérité sur moi-même, avec les valeurs et les convictions qui m’habitent.
Pas facile ce lâcher-prise !
Je pense bien que c’est le travail de toute une vie, comme on dit souvent. Parce que parfois on pense y être arrivé, mais voilà que la menace nous arrive par la porte arrière et tout recommence !!
Saint Lâcher-Prise priez pour nous !!
Merci à Maria de m'avoir provoqué ! Nous nous rejoignons je crois ... Qu'en pensez-vous ?
Il arrive souvent que nous sommes incapableS de lâcher prise parce que nous transportons le passé dans notre présent et dans notre futur !
Un élément essentiel au lâcher-prise : la confiance.
GARE AUX PEURS CULTIVÉES !
«NOUS SOMMES AUSSI JEUNES ... et j'ajouterais aussi vivants ... QUE NOTRE CONFIANCE EN NOUS-MÊMES» dit Samuel Ullman
«Le bonheur c'est la conscience de croître.»(Alexander Loren) Quelle merveilleuse définition du bonheur ! Je suis convaincue qu'il n'y a pas d'autre vrai bonheur, pour le croyant comme pour l'incroyant ...
Or, la croissance implique un mouvement par en avant, un changement. Et pour avancer, il y aura toujours quelque chose qu'il faut LÂCHER! Pour entrer dans l'adolescence, il faut lâcher l'enfance, en ce qu'elle a de limitatif ... non seulement au plan physique mais aussi au plan psychologique etc - à tous les niveaux de l'être. Lorsque nous traînons l'adolescence dans l'âge adulte, nous en subissons les conséquences : insatisfaction, difficulté de décision, malaises de toutes espèces !Nous savons que ces passages progressifs vers la maturité nécessitent accompagnement dans l'amour et la confiance ...
Pour avancer, pour grandir, devenir plus pleinement soi-même, il faut lâcher prise. C'est une loi de la vie semble-t-il ! Pour posséder quelquechose de neuf, il nous faut lâcher l'ancien.
C'est tellement vrai que je crois aux «miracles» d'un lâcher-prise intelligent et conscient ...
Éviter d'agir en réaction à quelquechose ou quelqu'un dénué de négativité, fait partie du lâcher-prise. Si on réagit en acte ou en parole dans une telle circonstance, on bloque la vie. Le lâcher-prise invite à la souplesse, il invite à laisser circuler la vie, à demeurer dans le mouvement de la vie!
S'accrocher avant de décrocher
Étonnant cheminement que celui des étapes dans notre vie. Il faut appartenir à une famille, à une ville, à une langue, à une culture, à un mouvement pour forger
son identité. Il est même utile d'appartenir, c'est-à-dire de posséder une terre, une maison, une voiture...
L'important: se servir des biens terrestres sans en dépendre. S'en servir pour la promotion de la personne humaine, pour ma propre dignité comme celle des autres.
L'apôtre Paul parle déjà de lâcher prise dans sa première lettre aux Corinthiens (7, 29-31).
«Désormais, que ceux qui pleurent soient comme s'ils ne pleuraient pas, ceux qui se réjouissent comme s'ils ne se réjouissaient pas, ceux qui achètent comme s'ils ne possédaient pas, ceux qui tirent profti de ce monde comme s'ils n'en profitaient pas vraiment. Car la figure de ce monde passe.»
Je n'ai pas lu le livre de Guy Finley récemment, masi je me rappelle qu'il contient plein de conseils pratiques sur la manière de lâcher prise...
La photo saisissante du parachutiste est un bel exemple du lâcher prise. Geste téméraire s'il n'y avait cette confiance totale, cet attachement solide au parachute. Peut-être la foi est-elle un saut en parachute?
Libres comme l'air
C'est le titre de l'émission estivale de Dominique Poirier sur les ondes de Radio-Canada. Bonnes entrevue. Une bouffée d'air frais en cet été humide et lourd. On lit le désir de toute personne de vivre librement, sans attache, heureux comme l'oiseau qui se décroche du nid et vole allègrement sous nos yeux.
Ah! si nous pouvions échapper à cette loi de la gravité... Il est pourtant possible d'échapper à plusieurs dépendances qui ralentissent notre marche ou qui alourdissent le poids de nos journées: tabac, jeu, boisson; on peut même être accroc a Internet. Et que dire du cellulaire encore utilisé d'une main pendant que l'autre tente de maîtriser le volant, même dans les courbes?
Lächer prise: un choix de chaque jour qui peut me rendre libre comme l'air.
Perdre du poids
Tout en prenant de l'âge, il arrive qu'on prenne du poids. Alors, il faut songer à manger différemment: moins de sucre, moins de sel, moins de gras trans, ou pas du tout! C'est une façon de lâcher prise qui permet de perdre du poids. Et les pèlerins de Compostelle savent bien que leur sac à dos doit être le plus léger possible: un choix à faire: laisser tomber certains objets agréables mais non nécessaires.
Le jeûne est une autre façon de purifier le corps et l'esprit en les débarrassant de choses et de pensées inutiles.
J'admire aussi ceux et celles qui pratiquent la simplicité volontaire se contentant du minimum de bien-être matériel.
Ce qui m'amène à penser aussi que le véritable esprit de mortification, qu'on demande en méditant le 2e mystère douloureux, n'est pas la recherche de la souffrance ou de la privation pour elles-mêmes. Il s'agit, en fait, de renoncer à un bien inférieur pour choisir un bien supérieur. Pas de frustration dans ce genre de sacrifices, mais bien au contraire on y développe l'art de goûter les seuls vrais biens, ceux de l'esprit et de l'âme.
Un Cri du coeur
Toi qui croule sous le poids de la vie
Toi qui es enchaîné par milles et un soucis
Toi qui rame contre vents et marées en furie
Toi qui porte le fardeau d’un passé meurtri
Toi qui crains que ton avenir ne goûtes le moisi
Toi dont le corps est las, atteint de maladie
Toi qui ne dors plus pensant à toutes sortes de tracasseries
Écoute ce que je te dis
Lâche prise, suis mes pas et deviens mon ami
Je suis le Messie, le Guide de ta vie
Mon fardeau est aussi léger à porter qu’une plume de colibri
Quitte tes peurs et tes craintes, tes appréhensions oublie
Telle une bougie, j’éclairerais tes nuits
Aie confiance en moi, je suis aussi doux qu’une brebis
Donne moi ta main, je t’aiderais à franchir les intempéries
Lâche prise, tes chaînes abolie
Va, cours, vole, vois comme l’espace est infini
Lâche prise, la vie glorifie
Lâche prise et viens te désaltérer de l’eau de mon puits
Mille mercis à Maria pour son magnifique poème ! Une véritable méditation ...
«Autant il faut maîtriser notre monde, autant il faut lâcher prise devant Dieu et nous abandonner à lui ...» (auteur inconnu)
Je ne sais pas si Julie Payette est croyante et adhére à cette affirmation ... elle qui sait ce que veut dire «maîtriser le monde de l'espace». Bravo pour sa compétence, sa détermination et son enthousiasme !
«Maîtriser le monde» ... nous en avons reçu la responsabilité ! «Lâcher prise» non pas parce que c'est dans l'air du temps, parce que tous les psychologues et thérapeutes le recommandent, parce que c'est la grande mode miracle ... mais pcque je crois en Dieu, en Celui qui seul connaît bien le chemin, parce qu'Il est le Chemin. Ce dernier lâcher-prise est bien autre chose !
Apprendre à lâcher-prise dans le courant de la vie, n'est pas un mal - au contraire, pcque cette attitude ouvre certainement à l'écoute, au respect de l'autre, à l'attention du coeur qui prend le temps de pondérer, de voir, d'entendre, de discerner ...
Cependant cela peut devenir aussi pur volontarisme ... et même selon certains auteurs, cela peut être, sous couvert de «lâcher», «pure démission devant la vie, renoncement à être soi-même» ... Comme dit Charles de Bos : «La santé bouge, la maladie ne bouge pas» ! Il y a un lâcher-prise qui peut devenir maladie -- maladie de l'indifférence, de l'immobilisme, du non-engagement.
Pour le chrétien et la chrétienne, le véritable lâcher-prise ne va pas sans un abandon amoureux entre les mains de Dieu. Pourquoi ? Parce que ce lâcher-prise exige à la fois un choix libre et engagé dans l'esprit de l'évangile et la remise confiante de soi entre le mains de Celui qui nous aime infiniment et ne pourra jamais vouloir que notre bien. Liberté et abandon. Tel est le véritable lâcher-prise : cette capacité de choisir en étant branchée sur la Source, sur la Parole, donc apte à s'abandonner même dans l'épreuve, sans se démolir ... et en gardant confiance.
Un bel exemple de lâcher prise…
Une femme d’affaire, d’origine immigrante, affirmait que c’est seulement lorsqu’elle a renoncé à son statut de personne immigrée qu’elle a pu réussir réellement son intégration dans son pays d’accueil. Je crois qu’il s’agit là d’un bel exemple de lâcher prise. En effet, sans pour autant rejeter son identité, cette femme a décidé de se libérer des chaînes qui la rendaient emprisonnée de son passé et l’empêchaient d’avancer. Ses yeux se sont ouverts sur les nouvelles et différentes possibilités qui lui sont maintenant offerte et elle s’est élancée vers sa nouvelle destinée.
Maria m'a rappelée la réaction d'une de mes amie immigrante, nouvelle citoyenne canadienne. Celle-ci revenait de la Colombie, où elle avait passé un bout de temps de vacances,et me disait : «Comme je déplore les immigrés qui, au lieu de s'engager dans leur pays d'adoption, continuent à comparer avec leur pays d'origine et à se plaindre, critiquer et se lamenter.» Mon amie semblait les plaindre eux de ne pas se donner les chances d'apprécier ce qu'ils avaient et surtout la chance de vraiment VIVRE. Ils ne lâchent pas prise.
Vivre à deux endroits, c'est illusoire et cela peut même détruire une identité.
«Lâcher prise» voudra toujours dire VIVRE UNE RUPTURE.
Autrement nous pouvons demeurer longtemps en crise d'adolescence, insatisfaits, incapable de prendre les décisions qui ouvriraient chez-nous un chemin de croissance.
Nous ne pouvons que souhaiter d'avoir le courage des décisions qui nous aident à basculer vers un «plus-vie».
Lâcher prise et s'en remettre à Dieu...N'est-ce pas une étape chez les A.A. C'est à méditer. Laisser faire et laisser se faire... selon le libre cour de la vie: c'est plein de sagesse. Redonner en toute liberté et doucement ce que la vie nous à donné doucement et librement. Je pense à ma respiration et lorsque j'expire en douceur sans forcer et allant au bout de cet expire, je lâche prise comme la vague qui est déposé sur le rivage. Et après un moment d'arrêt encore en douceur, je laisse l'inspiration reprendre d'elle-même sans la forcer, comme la fontaine qui rejaillie spontanément. Alors, ça m'inspire pour lâcher-prise en toute quiétude. Puis dans ma méditation, je dépose en expirant...ce que je porte en mon coeur, mes soucis, une émotion ou un questionnement afin que la grâce se révèle d'elle-même.
N'a t'IL pas dit: Déposez votre fardeau et j'allègerai votre joug ? Redéposez autant de fois que vous en aurez besoin, en toute confiance en nommant ce qui vous habite (je vis de la colère, de la peur etc...)
Ce n'est pas tant ce que je vis qui compte, mais la manière que je le vis. Accueillez ce qui est là comme si on prenait soin de l'enfant en soi. Dans l'esprit du parent nourissier, dites lui que vous êtes là pour lui...ensuite entrez dans l'esprit de l'enfant pour lui dire: Je sais que tu es là pour moi. On parle bien à nos plantes..alors parlez lui donnez lui ce qu'il à besoin...un calin ou une douce parole. Oh, Dieu des rencontres et des relation, ta présence me réjouit. Lacher prise avec la prière de la sérénité dilate le coeur blessé et dénoue les tensions.